Historique

Historique TRAMIL

C'est en 1982, au moment même où se créait le SNPG à Marie-Galante, mais après l'IMEPLAM de México et CEMAT au Guatémala (1975/76), sur fond des prémisses de découverte de la crise environnementale et des appels internationaux à la préservation de la Biodiversité, qu'a été fondé TRAMIL, comme quoi les grandes idées se rencontrent, sans doute parce que le besoin de telles initiatives était patent !

Ce sont quatre entités qui ont fondé TRAMIL : La Faculté de Médecine et de Pharmacie de l'Université d'Etat d'Haiti et le Dispensaire du SOE à Thomonde en Haïti, la Fédération d'Associations de paysans de Zambrana-Chacuey et enda-caribe en Rép. Dominicaine.

Durant les deux premières années, elles ont déterminé la "philosophie" du projet et conçu la méthodologie, réalisant les premières enquêtes ethno-pharmacologiques selon un protocole original auquel a contribué le MNHN de Paris par le biais de Mme Alice PEETERS.

Lorsqu'il s'est agit d'exploiter nos résultats en tentant de valider scientifiquement les nombreux usages significatifs, nous avons vite pris conscience que les ressources en laboratoires universitaires de l'île de St Domingue n'y suffiraient jamais.

C'est pourquoi nous avons décidé de proposer de participer à notre programme à différentes personnes issues du Bassin Caraïbe et connues pour leur intérêt et/ou recherches dans le domaine des plantes médicinales.

Pour ce faire nous avons organisé un premier atelier TRAMIL fin 1984 - financé par l'OMS et l'UNESCO principalement - destiné à faire connaître notre projet, faire part de nos premiers résultats, et surtout inviter les chercheurs des autres pays à y participer. En quelque sorte 1984 correspond, non pas à la fondation de TRAMIL, mais à la "fondation de sa caraïbéinisation" si j'ose écrire...

Par bonheur et pour un positif changement d'échelle, la grande majorité des invités ont accepté et, jusqu'à ce jour, soit ces personnes, soit les institutions qu'elles représentaient, continuent de participer ou au moins appuyer TRAMIL.

Toujours pour mémoire et par ordre alphabétique des pays (sans reprendre les 2 pays fondateurs ni les européens présents à l'atelier), il s'agissait de :

Colombie : HERRERA
Costa Rica : OCAMPO
Guadeloupe : BOURGEOIS, JOSEPH
Guatemala : CÁCERES, GIRÓN
Guyane française : MORETTI
Mexique : LOZOYA
Panama : GUPTA
Vénézuela : FERRIGNI

En espérant n'avoir oublié personne...

35 ans d'expérience TRAMIL dans la Caraïbe, Lire aussi (en anglais) : Steviana, Vol. 10(2), 2018

Quelques mots d'un des co-fondateurs de TRAMIL et gestionnaire du site web :

Dès la création en 1982, une de nos priorités était de réaliser un travail de santé publique directement utile aux populations avec lesquelles nous travaillons avant tout, mais aussi destiné à un public plus large à moyen-long terme.

Initialement nous pouvions tout juste nous aider d'un des tous premiers ordinateurs personnels, mais les techniques ont rapidement évolué et nous avons tenté d'en profiter pour atteindre ce but de diffusion de nos résultats.

C'est ainsi que d’abord grâce à FUNREDES puis plus tard aux bibliothèques de l'Université des Antilles nous avons pu créer un site web TRAMIL trilingue, évolutif et ouvert gratuitement à tous, afin de mieux partager les connaissances ethnopharmacologiques accumulées par notre réseau au cours de ces 35 années. En particulier faire connaître les principales plantes médicinales du bassin Caraïbe et leurs usages significatifs scientifiquement validés.

Nous restons ouverts aux apports extérieurs, particulièrement iconographiques, mais aussi aux critiques constructives.

Lionel GERMOSÉN-ROBINEAU
Médecin de Santé Publique

Discours de Pascal Saffache, lors de la signature de la convention TRAMIL-UAG

Simple participante lors de la première rencontre TRAMIL en 1984, l'UAG s'est depuis fortement impliquée dans le développement de la dimension francophone du réseau TRAMIL. Ainsi, l'UAG a organisé le 6ème atelier scientifique à Basse Terre en 1992, puis co-édité en 1995 un ouvrage qui a fait référence : "Vers une Pharmacopée Caribéenne".

Depuis 2002, le soutien de l'UAG a été réaffirmé par la signature d'une convention qui a permis notamment d'accueillir le Dr Lionel ROBINEAU, le coordinateur scientifique du programme de recherche appliquée et de l'intégrer au laboratoire de Biologie Végétale alors dirigé par le professeur Jacques PORTECOP.

Il était donc logique que le Service Commun de Documentation de l'UAG prenne l'initiative de mettre à la disposition des étudiants et des chercheurs caribéens, quelle que soit leur langue de travail, les résultats de recherches menées par des chercheurs issus de toute la Caraïbe.

Cette banque de données interactive est une mine d'informations sur les habitudes socio-culturelles des caribéens en matière de soins de santé primaire par les plantes médicinales. Gageons qu'elle donnera à nos étudiants envie de pousser plus avant nos connaissances sur l'ethnopharmacologie régionale.

Pascal SAFFACHE
Président de l'Université des Antilles et de la Guyane (2009-2012)

NB : L'Université des Antilles et de la Guyane est devenue Université des Antilles en 2015 et poursuit l'édition numérique des données de TRAMIL